Histoire de Montréal et de sa région. Boîtier de 2 tomes
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Nb. de pages:
1600
L’historien futur de la rue Notre-Dame devra me faire causer. Je lui fournirai des renseignements précieux, des souvenirs piquants (…) car la rue Notre-Dame se dépouille de sa vieille physionomie, la rue Notre-Dame des anciens jours s’en va rapidement. Elle n’est plus étroite et resserrée sur tout son parcours ; le chemin de fer urbain augmente le nombre des passants, trouble les conciliabules des flâneurs au coin des rues, et leur donne le scandale de la vitesse. (…)
Que de souvenirs dans cet étroit espace, que de flâneurs y ont promené leur curiosité, leurs caprices, leurs ennuis. Demandez à vos grands parents qui voguent dans les eaux de la soixantaine sous pavillon neutre, comme on y flânait autrefois, plus gaiement, plus familièrement qu’aujourd’hui. La ville n’avait alors qu’une rue, la rue Notre-Dame ; il y avait une rivière dans la rue Craig ; on allait à la chasse rue Sherbrooke ; il fallait être armé jusqu’aux dents pour se risquer vers le Beaver Hall. L’été on faisait des parties de canot, de la Place-Viger au Griffintown ; on pouvait pêcher à la ligne Place-à-Foin.
Hector Fabre, La vieille rue Notre-Dame, 1862
Description
Tome II • De 1930 à nos jours
L’historien futur de la rue Notre-Dame devra me faire causer. Je lui fournirai des renseignements précieux, des souvenirs piquants (…) car la rue Notre-Dame se dépouille de sa vieille physionomie, la rue Notre-Dame des anciens jours s’en va rapidement. Elle n’est plus étroite et resserrée sur tout son parcours ; le chemin de fer urbain augmente le nombre des passants, trouble les conciliabules des flâneurs au coin des rues, et leur donne le scandale de la vitesse. (…)
Que de souvenirs dans cet étroit espace, que de flâneurs y ont promené leur curiosité, leurs caprices, leurs ennuis. Demandez à vos grands parents qui voguent dans les eaux de la soixantaine sous pavillon neutre, comme on y flânait autrefois, plus gaiement, plus familièrement qu’aujourd’hui. La ville n’avait alors qu’une rue, la rue Notre-Dame ; il y avait une rivière dans la rue Craig ; on allait à la chasse rue Sherbrooke ; il fallait être armé jusqu’aux dents pour se risquer vers le Beaver Hall. L’été on faisait des parties de canot, de la Place-Viger au Griffintown ; on pouvait pêcher à la ligne Place-à-Foin.
Hector Fabre, La vieille rue Notre-Dame, 1862
À propos de ce livre
Recensions
Article dans la revue Collections, vol. 4, no 5, Novembre 2017
Montréal : à la recherche de changement !, Societas Criticus, 26 mars 2013