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Christiane Kègle

Notice biographique

Christiane Kègle est professeure titulaire au Département des littératures de l’Université Laval. Elle a fondé le Groupe de recherche sur les récits de survivance (GRERÉS) en 2002, et elle en assume la direction scientifique depuis ce temps. Spécialisée en sémiopsychanalyse et en analyse du discours, elle pratique depuis quelques années l’œuvre de Paul Ricœur (herméneutique du récit), afin de mieux cerner les rapports entre la fiction et l’histoire dans les récits de survivance de la Shoah. Des notions de généricité discursive (théories des genres) sont aussi liées à ses recherches sur la littérature de l’indicible (témoignages, autofictions, mémoires de déportés, récits de la seconde génération des survivants). Elle a publié de très nombreux articles dans des revues spécialisées, dont Protée, revue internationale de théories et pratiques sémiotiques, Texte, revue de critique et de théorie littéraire, Études littéraires et Voix et images. Elle a assumé la direction de plusieurs ouvrages collectifs et numéros de revues savantes.

Dirige la collection

Mémoire et survivance

Dédiée à l’étude et à la préservation des récits de témoignage, la collection « Mémoire et survivance » réunit des textes relatifs aux expériences extrêmes vécues par des communautés d’hommes, de femmes et d’enfants par temps de guerre, de chaos politique, de génocide ou de régime totalitaire. Violence extrême, dépossession territoriale, exil, errance, perte identitaire, séquelles physiques et psychologiques sont autant d’aspects de ce terrible réel qui hante notre époque. Aussi la transmission du trauma expérientiel, de génération en génération, devient-elle l’objet d’interrogations d’ordre éthique et cognitif chez les chercheurs des sciences humaines.
Cette collection propose diverses analyses des formes narratives de l’infigurable ; elle rassemble des récits testimoniaux de l’indicible. S’ouvrant à cette dimension terrible de l’inhumain dans le paradigme de l’humaine condition, la collection vise à assurer la survivance de la mémoire dans un constant « travail de mémoire » sur la survivance.

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