Du continent perdu à l’achipel retrouvé. Le Québec et l’Amérique française
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Nb. de pages:
320
Description
Série Référence
« Le passé de la francophonie nord-américaine, quand on cesse de le scruter sous l’angle de l’abandon du Québec et des vieux règlements de compte, devient moins mystique. Le “ caractère national ” – si tant est qu’il ait existé – ne se résume plus. Cette histoire n’est pas celle des coureurs du continent, aventureux ou simplement mobiles, et par là plus fascinants que les sédentaires anglo-saxons qui ne se déplaçaient que pour mieux s’installer un jour dans la richesse. Elle n’est pas non plus celle d’un peuple prompt à se satisfaire de la fragile sécurité de l’occupation d’une terre à l’Ouest, ou d’un minable emploi industriel au Sud, sous la houlette d’une Église aussi frileuse que dominatrice. Elle est celle d’un groupe distinct par sa langue et par ses origines plus lointaines sur le continent, qui a participé à tous les courants du siècle passé et présent, qui contenait en ses rangs toute la diversité des peuples qu’il côtoyait. Et qui se trouve, de ce fait, confronté aujourd’hui au problème lancinant de l’éclatement de l’identité, maintenant que sa langue, à des degrés divers, ne le sépare plus instinctivement. »
(Extrait de la préface de Lise Bissonnette, 1983)
Publication paraissant, au départ, « sortie de nulle part » pour s’inscrire il y a quelque vingt-cinq ans dans la collection des Travaux du Département de géographie de l’Université Laval, l’ouvrage que voici allait intriguer l’univers franco, remettre en question le monde anglo-saxon et secouer la version reçue de la Nord-Amérique, son histoire accréditée et sa mémoire géographique !
Entre chaque paragraphe de ce compendium d’une histoire restant constamment à faire, existent des êtres de chair et d’os, de rêve et d’espoir jusqu’à la prison où croupit un Métis franco nommé Leonard Peltier, des êtres sans lesquels le Québec n’aurait pu exister. Voilà pourquoi il est impossible de suivre la trace franco à travers le territoire sans interroger la nature même de la Nord-Amérique et ce qu’il en est du Québec lui-même. Sans doute est-ce là ce qui explique chez ses lecteurs le succès du Continent perdu à l’archipel retrouvé.
(Extrait de la note liminaire de Jean Morisset, 2006)
Cet ouvrage est une réimpression de l’édition de 1983 à laquelle est ajoutée
une note liminaire de Jean Morisset.
Pierre Anctil, Roland J.-L. Breton, Claire Doran, Gerald L. Gold, Danielle Juteau-Lee, André Lalonde, Alain Larouche, Michael Leblanc, Robert A. Leblanc, Dean R. Louder, D. Aidan McQuillan, Gilles Martel, Christian Morissonneau, René-Jean Ravault, Jean-Claude Vernex, Paul-Y. Villeneuve, Eric Waddell