Les contributions réunies dans cet ouvrage examinent les enjeux et les formes de l’intertextualité dans les textes francophones. L’analyse des modalités d’insertion de l’intertexte à l’intérieur des textes révèle la portée créatrice et critique du travail intertextuel des écrivains francophones. En dialoguant dans leurs textes avec des codes, des voix et des écritures d’horizons divers, ils rompent avec une énonciation monologique et récusent l’idée d’un sens univoque. Cette critique se manifeste également dans la reprise ironique ou parodique de discours de vérité relevant de la doctrine chrétienne, de l’histoire officielle ou de l’idéologie coloniale et postcoloniale. L’intertextualité est ainsi envisagée dans les articles comme une stratégie d’écriture par laquelle les écrivains peuvent communiquer leurs intentions et leur vision du monde de façon détournée.
Sont étudiées ici les œuvres de Patrick Chamoiseau (Martinique), Abdelkébir Khatibi (Maroc), Guy Tirolien (Guadeloupe), Werewere Liking (Cameroun), Marie NDiaye (France) et Cheikh Hamidou Kane (Sénégal).
Sous la direction d'Amélie Michel avec la collaboration de Valeria Liljesthröm, Yasmina Sévigny-Côté, Maeva Archimède, Stéphanie Leclerc-Audet, Anne-Sophie Boudreau, Nicolas Treiber.