Si le paysage urbain des toits constitue une préoccupation naissante au sein de la communauté scientifique, notamment au regard de l’impact écologique qu’entraînent ces étendues imperméabilisées, sa relation à l’énergie et à l’écosystème urbain demeure encore relativement inexplorée. Partant de l’idée que le toit détient un potentiel susceptible de faire émerger une nouvelle culture de l’énergie - tout en offrant des espaces qui proposent une qualité de vie et une qualité paysagère inédite où convergent la nature et l’habitat humain dense -, l’objectif principal de cet ouvrage est de poser les jalons d’une réflexion sur les conséquences du rôle de l’énergie et des écosystèmes sur les formes et les stratégies architecturales et aménagistes du toit. En ce sens, ce manuscrit s’organise en trois parties. La première partie expose des réflexions et prises de position sur la nécessité de mettre sur pied un développement soutenable. La deuxième partie offre un regard architectural et urbanistique sur le toit. La dernière aborde les multiples fonctions du toit. En portant un regard plus spécifique sur les cas de Montréal, Paris et Chicago, cet ouvrage fait place à des interventions de praticiens (consultants, fonctionnaires municipaux etc.), de chercheurs, d’architectes, d’étudiants et offre une réflexion interdisciplinaire sur un territoire en devenir que certains nomment « la cinquième façade urbaine ».
Cette publication rend compte d’une des étapes du projet de recherche conduit par un collectif international de chercheurs. Intitulé L’épiderme aérien des villes au regard de la question de l’énergie et des modes de vie : prospective des formes et des stratégies architecturales et urbaines. ‘Learning from’ Chicago, Montréal, Paris, le projet fut l’un des huit lauréats du programme français de recherche « Ignis mutat res. Penser l’architecture, la ville et les paysages au prisme de l’énergie » (2011-2015) piloté par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère du ministère de la Culture et de la Communication (France) en partenariat avec le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (France), l’Atelier international du Grand Paris, Veolia Environnement et l’Institut Vedecom.