Égypte : révolution et contre-révolution
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Nb. de pages:
198
Description
La révolution, c’est aussi une terrible machine de destruction. Creusant les dissensions, elle s’en nourrit, en joue, au risque d’être jouée à son tour. Certes, les gouvernements souvent concoctés en coulisse doivent s’afficher comme les représentants de la révolution ou du peuple. Mais les courants révolutionnaires, ne visant pas le contrôle de l’appareil d’État, ont pour seul pouvoir celui de paralyser le pays et de démettre les gouvernants. Alliées, rivales, et ennemies, les forces conservatrices, les Frères musulmans et les officiers militaires, se sont succédé à la tête de l’exécutif sans entendre les demandes révolutionnaires.
« Les Égyptiens vont redescendre dans la rue. Mais, cette fois-ci, ce sont les classes les plus populaires qui seront là. Le soulèvement sera bien plus violent que tout ce que nous avons déjà vu en Égypte. Et il risque de durer. » – Khaled Ali, Le Monde, 4 juillet 2014.