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L’étude des élites au Québec a véritablement démarré avec le débat entourant les conséquences de la Conquête : la présence ou non d’une bourgeoisie d’affaires et le leadership dans la société canadienne française étaient alors en cause. La thèse de la « décapitation sociale » a notamment contribué à polariser les débats pendant plusieurs années. Par la suite, l’analyse du phénomène élitaire a suivi le mouvement de l’histoire quantitative, par des études plus systématiques des groupes élitaires et de leurs caractéristiques communes, en vertu de l’approche prosopographique. La question de l’exercice du pouvoir et de la domination au sein de communautés était alors centrale. Les travaux plus récents, quant à eux, se penchent sur le rapport entre institutions et groupes dominants, de même que sur les pratiques culturelles de ces derniers.
À l’heure de l’éclatement des recherches historiques en de multiples objets, de la relégation à l’arrière-plan des structures sociales, la recherche sur les élites conserve toute sa pertinence. Elle doit pour cela renouveler ses perspectives et tenir compte de multiples jeux d’échelles, tout en interpellant l’évolution de la formation sociale québécoise dans son ensemble et les différents rapports de pouvoir qui l’ont traversée. Elle ne peut non plus ignorer les grandes transitions et ruptures politiques, économiques, idéologiques et culturelles vécues depuis l’époque de la Nouvelle-France. En somme, comment les liens sociaux permettant la domination se sont-ils reproduits et transformés dans l’espace historique québécois ?
Description
L’étude des élites au Québec a véritablement démarré avec le débat entourant les conséquences de la Conquête : la présence ou non d’une bourgeoisie d’affaires et le leadership dans la société canadienne française étaient alors en cause. La thèse de la « décapitation sociale » a notamment contribué à polariser les débats pendant plusieurs années. Par la suite, l’analyse du phénomène élitaire a suivi le mouvement de l’histoire quantitative, par des études plus systématiques des groupes élitaires et de leurs caractéristiques communes, en vertu de l’approche prosopographique. La question de l’exercice du pouvoir et de la domination au sein de communautés était alors centrale. Les travaux plus récents, quant à eux, se penchent sur le rapport entre institutions et groupes dominants, de même que sur les pratiques culturelles de ces derniers. À l’heure de l’éclatement des recherches historiques en de multiples objets, de la relégation à l’arrière-plan des structures sociales, la recherche sur les élites conserve toute sa pertinence. Elle doit pour cela renouveler ses perspectives et tenir compte de multiples jeux d’échelles, tout en interpellant l’évolution de la formation sociale québécoise dans son ensemble et les différents rapports de pouvoir qui l’ont traversée. Elle ne peut non plus ignorer les grandes transitions et ruptures politiques, économiques, idéologiques et culturelles vécues depuis l’époque de la Nouvelle-France. En somme, comment les liens sociaux permettant la domination se sont-ils reproduits et transformés dans l’espace historique québécois ?