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Le journalisme entre guerre et paix au Rwanda

Le journalisme entre guerre et paix au Rwanda

Discipline: Sociologie
Parution: 23 août 2012
  • Collection:
  • Nb. de pages:
    372
Après avoir ignoré la guerre qui a déchiré le Rwanda entre 1990 et 1994, la presse internationale ne couvre au départ qu’au compte-gouttes les violences génocidaires qui s’abattent sur ce pays en 1994. En parallèle, des animateurs locaux incompétents et partiaux se saisiront des ondes pour exacerber les tensions interethniques. La condamnation pour incitation au génocide d’éditeurs et d’animateurs qui s’affichaient comme journalistes, sera le catalyseur d’un mouvement international de rehaussement des compétences des journalistes en zone de conflit. Mais un journalisme de paix peut-il se substituer à un journalisme de guerre ?

Description

Le journalisme a essuyé bien des tempêtes. Par contre, c’est du Rwanda, un petit pays d’Afrique jadis fort peu connu, que viendra la plus forte secousse : Après avoir ignoré la guerre qui a déchiré le Rwanda entre 1990 et 1994, la presse internationale ne couvre au départ qu’au compte-gouttes les violences génocidaires qui s’abattent sur le pays en 1994. En parallèle, des animateurs locaux incompétents et partiaux se saisiront des ondes pour exacerber les tensions interethniques. À la mise sur pied du Tribunal pénal international du Rwanda (TPIR), le monde entier prendra connaissance des propos anti-tutsis tenus par des animateurs de la Radio Libre des Mille Collines (RTLM), radio devenue un archétype de la propagande haineuse. La condamnation pour incitation au génocide d’éditeurs et d’animateurs qui s’affichaient comme journalistes, une première dans l’histoire des médias, sera le catalyseur d’un vaste mouvement international de rehaussement des compétences des journalistes en zone de conflit.
Aujourd’hui, le « journalisme de paix » est devenu un label décliné en plusieurs actions, objectifs et méthodologies, concrétisés par le biais de formations, de parrainages et de diverses formes d’appuis à la régulation des médias. Mais un journalisme de paix peut-il se substituer à un journalisme de guerre ? Pour cela, il faudrait que des journalistes parviennent à s’affranchir de tout un contexte historique. Il faudrait aussi considérer que la paix et la guerre sont deux réalités distinctes qui ne s’entrecroisent jamai
s
En plongeant dans le terrain médiatique rwandais, cet ouvrage d’anthropologie entend apporter une modeste contribution à l’étude des formes contemporaines de la violence et des conflits, à un moment unique de l’Histoire où, paradoxalement, la rature de la guerre devient une ambition publicisée par des organisations internationales, à commencer par les Nations Unies. En plus de cet apport théorique, l’auteure tente de développer une méthode d’écriture pouvant s’adapter aux effets de violence et d’autoritarisme déployés sur le terrain, et qui obligent l’être humain à une coupure drastique avec son environnement. Enfin, sur le plan empirique, elle insiste sur la pertinence d’allier l’observation de l’expérience immédiate de la coopération dite "postconflictuelle" à une généalogie des conflits qui ont inspiré cette forme de coopération.
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