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Au tournant du XIXe siècle, une nouvelle catégorie sociale émergea: celle des gens libres, ces familles où d’anciens engagés de la fourrure, une fois terminé leur contrat avec une compagnie de traite, décidaient de demeurer dans le « pays indien » avec leur épouse autochtone et leurs enfants métis.
Description
Les gens libres, ces anciens employés des compagnies de fourrures installés à demeure dans le « pays indien » une fois leurs contrats terminés, et prenant souvent pour épouses des femmes autochtones, ont traditionnellement été associés à l’émergence des Métis dans l’Ouest canadien. Mais qu’en est-il de la présence historique de ces gens libres dans la grande région située entre la baie James et Montréal ? N’étaient-ils pas, là aussi, des acteurs importants du commerce pelletier et des relations avec les populations autochtones ? L’enquête ethnohistorique à laquelle nous convie l’auteur vise à documenter pour la première fois de façon fouillée la présence des freemen sur ce territoire au xixe siècle, ainsi qu’à reconstituer leur mode de vie. Grâce à plusieurs types de sources – archivistiques ou orales –, il devient possible de comprendre les conditions favorables à leur développement sur le territoire à l’étude, mais aussi comment une partie de leur descendance mobilise cet héritage pour se concevoir comme partie prenante de l’autochtonie métisse.