Les auteurs et auteures des contributions réunies dans cet ouvrage observent comment les procédés de l’ironie et de l’humour sont mobilisés par les écrivains francophones pour véhiculer une critique sociale. L’esclavage, la colonisation, les dictatures et la violence sont au nombre des thèmes abordés, formant le tableau d’une littérature du désenchantement. Les articles relèvent l’adoption d’une rhétorique qui accorde une grande place à l’ironie, à l’humour et aux jeux discursifs. Ce rapport ludique à la langue et au lecteur permettrait aux écrivains de tourner en ridicule certains discours sociaux, de subvertir l’ordre collectif et ainsi, de contrebalancer leur pessimisme face au monde.
Les articles convoquent un corpus d’œuvres varié, parcourant quatre aires géographiques (Afrique, Antilles, Proche-Orient et océan Indien), divers genres littéraires (roman, théâtre, poésie et essai), analysant des auteurs classiques (Aimé Césaire, Édouard Glissant et Cheikh Hamidou Kane) autant que des écrivains peu étudiés jusqu’à ce jour (Salah Stétié, Shenaz Patel et Éliane Kodjo).