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L'équilibre du rapport de forces dans la relation d'emploi: plus qu'une illusion ? Actes du 68e Congrès des Relations industrielles de 2013

L'équilibre du rapport de forces dans la relation d'emploi: plus qu'une illusion ? Actes du 68e Congrès des Relations industrielles de 2013

Parution: 26 novembre 2014
Le niveau de vie de la population québécoise s’est considérablement amélioré, si bien que l’équilibre entre les parties à la relation d’emploi – leur capacité de fixer, d’égal à égal, des conditions de travail mutuellement satisfaisantes – est aujourd’hui tenu pour acquis par plusieurs. Pourtant, certaines réalités du monde du travail soulèvent des doutes quant à la réalité de cet équilibre, lequel semble, au mieux, sous tension et, au pire, illusoire ! C’est sur l’équilibre du rapport de forces que les congressistes ont été invités à se pencher à l’occasion du 68e Congrès des relations industrielles de l’Université Laval.

Description

Au cours des premières décennies du xxe siècle, l’adoption de lois encadrant la relation d’emploi et favorisant l’établissement de rapports collectifs du travail a permis de rompre avec un cadre juridique reléguant le travail au statut de marchandise et condamnant des milliers de travailleurs québécois à des conditions d’existence et de travail misérables. Répondant à des décennies de luttes acharnées de la part du mouvement ouvrier, l’État a alors cherché à corriger un déséquilibre extrême, alimenté par des conditions économiques qui exercent une pression toujours plus forte sur les conditions de travail et d’emploi.

Près d’un siècle plus tard, le niveau de vie de la population québécoise s’est considérablement amélioré, si bien que l’équilibre entre les parties à la relation d’emploi – leur capacité de fixer, d’égal à égal, des conditions de travail mutuellement satisfaisantes – est aujourd’hui tenu pour acquis par plusieurs. Pourtant, certaines réalités du monde du travail soulèvent des doutes quant à la réalité de cet équilibre, lequel semble, au mieux, sous tension et, au pire, illusoire ! C’est le cas de phénomènes tels que la mondialisation et la financiarisation qui affaiblissent les syndicats et limitent la marge de manœuvre des employeurs. C’est également le cas du développement d’une économie de services et de nouvelles formes d’emploi qui augmentent la vulnérabilité des travailleurs en limitant les protections sociales auxquelles ils ont accès. C’est enfin le cas de l’évolution même du droit du travail qui, dans certains secteurs, exerce une pression importante sur des employeurs aux prises avec un fardeau administratif, réglementaire et financier de plus en plus contraignant.

C’est sur cet enjeu stratégique de l’équilibre du rapport de forces que les congressistes ont été invités à se pencher à l’occasion du 68
e Congrès des relations industrielles de l’Université Laval.

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