La correspondance entre Louis Dantin et Germain Beaulieu. Une grande amitié littéraire (1909-1941)
- Édité par :
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Nb. de pages:
548
Description
Ces lettres éclairent la scène littéraire québécoise de la première moitié du XXe siècle alors que la critique était divisée sur son rôle et sa fonction. Radicalement opposé à une critique d’éreintement, telle que la pratiquait « la firme Olivar-Pelletier-Grignon-Parizeau », Dantin plaidait pour « une critique de discernement » (lettres 53 et 115). Son prestige auprès des jeunes écrivains faisait toutefois de l’ombre à plusieurs, si bien qu’en 1938 des insinuations dans Les pamphlets de Valdombre le visèrent subtilement tout en salissant le nom du premier poète québécois moderne. Cela donna naissance à « l’affaire Nelligan », que Dantin réfute de façon convaincante.
Écrites de 1909 à 1941, ces lettres mettent en lumière le personnage complexe qu’était Louis Dantin, sa passion de la vérité, sa générosité et sa foi dans le progrès humain. Elles nous font aussi découvrir la personnalité attachante et peu connue de Germain Beaulieu, qui aide à fonder l’École littéraire de Montréal et la préside durant de longues années, tout en s’illustrant dans le théâtre et le journalisme de combat. Entomologiste, il a aussi participé à la fondation de diverses sociétés scientifiques, dont l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas).
Au fil de leurs échanges, ces deux « frères d’esprit » évoquent l’évolution de la scène politique, alors que le monde avance inexorablement vers la Seconde Guerre mondiale et que le Québec tombe sous la « loi du cadenas ».
Il s’agit du troisième tome du projet d’édition de la correspondance de Louis Dantin, après le premier tome, La correspondance entre Louis Dantin et Alfred DesRochers : une émulation littéraire (1928-1939) (Fides, 2014), et le deuxième, La correspondance entre Louis Dantin et la « jeunesse littéraire » des années 1930 (PUL, 2022).