Les Académies (Antiquité - XIXe siècle). Sixièmes "Entretiens" de La Garenne Lemot
- Dirigé par :
-
Nb. de pages:
750
Description
L’École de Platon a ainsi traversé l’Antiquité jusqu’aux derniers moments de la république romaine. Lorsque Cicéron la revisite et la rapatrie dans la pensée latine, il ne fait pas que vivifier un modèle ; il l’inscrit dans une culture commune et en redéfinit les formes qui prévaudront dans sa réapparition dans l’Occident renaissant qui en célébrera la fortune dialogique et éthique en même temps que l’urbanité de la conversation entre pairs. Pour en arriver là, il aura fallu un philhellénisme de fond, parfois contradictoire mais inlassablement fécond, à la fin du Moyen Âge. Il en résulte, dans l’Italie de la Renaissance, une symphonie des arts et des sciences dans les enceintes académiques, réunis pour un temps autour de la notion de parangon qui assigne aux arts leur place respective dans le nouvel ordre des compétences reconnues au sein du mouvement académique. Une autre notion, celle de l’encyclopédisme des savoirs comme des pratiques, accompagnera ce mouvement de renaissance et de reconnaissance. Aussi sera-ce, tant en Italie qu’en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, dans les décombres de l’idéal du parangon et dans l’effondrement du rêve encyclopédique à la fin du XVIIIe siècle que se marquera le plus durement la crise des académies, renvoyées soudain, sous le faix des dissentiments de la République des Lettres, aux scléroses de l’académisme.
Par ces grandes avenues, la pensée, les savoirs et les arts de l’Occident s’en trouvent revisités. Les textes ici rassemblés restituent ces itinéraires divers à l’enseigne commune d’un mouvement majeur, durable et européen : les académies.