Personae et personnages dans les récits médiévaux : l’illusion anthropomorphique
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Nb. de pages:
348
Description
Sur ce plan, les personnages des premiers « romans », au XIIe siècle, ne se distinguent guère des personae. À l’instar de celles-ci, ils restent soumis à des impératifs moraux ou sociaux qui excluent pratiquement toute vie intérieure ; au mieux, celle-ci se manifeste par des discours balisés par les lois de la rhétorique qui évacuent toute originalité. Aussi l’activité psychique des personnages s’inscrit-elle dans une ontologie figée qui laisse peu de place à l’invention.
Mais ces fondements littéraires, philosophiques et rhétoriques sur lesquels reposent les personae et les personnages sont aussi à l’origine d’une vision anthropomorphique du personnage à laquelle il est difficile d’échapper.