Les dessous d’Asbestos. Une lutte idéologique contre la participation des travailleurs
Parution: 07 décembre 2005
-
Nb. de pages:
592
Description
Au moment du déclenchement du conflit de l'amiante en février 1949, une vive polémique a cours au Québec autour de la réforme de l'entreprise. Inspiré des expériences européennes d'après-guerre et de la doctrine sociale de l'Église, ce courant de pensée prône la participation des travailleurs à la gestion et, dans une moindre mesure, le partage des profits.
Bien présente chez les catholiques progressistes de l'époque, soutenue par les aumôniers sociaux, cette nouvelle philosophie de l'entreprise sera développée par la jeune Commission sacerdotale d'études sociales (CSES). Elle sera ensuite reprise par la centrale syndicale catholique, la CTCC (ancêtre de la CSN), ainsi qu'au sein des mouvements d'action catholique (JOC, LOC et LIC).
Après quelques grèves victorieuses, ce courant de pensée novateur suscite les craintes du premier ministre Maurice Duplessis et du patronat catholique, en particulier de l'Association professionnelle des industriels (API). Une véritable lutte idéologique s'engage alors ; elle atteindra son point culminant lors de la grève d'Asbestos.
Une bataille s'ensuivra au sein du clergé, notamment autour de la Lettre pastorale sur le problème ouvrier (1950). Le contenu d'un document inédit, la première version de la Lettre pastorale intitulée La Condition ouvrière chrétienne, est ici présenté au lecteur. Il est également fait état des nombreuses pressions des forces conservatrices à Rome. Au cours des années cinquante, la hiérarchie religieuse opèrera un important virage à droite, permettant ainsi aux tenants du corporatisme d'occuper dorénavant l'avant-scène.
Appuyé sur de nombreuses sources inédites, cet ouvrage invite le lecteur à suivre les multiples péripéties de ce mouvement jugé trop novateur qui, dans le Québec de la « Grande Noirceur », sera étouffé par les pouvoirs politiques, patronaux et religieux.
Bien présente chez les catholiques progressistes de l'époque, soutenue par les aumôniers sociaux, cette nouvelle philosophie de l'entreprise sera développée par la jeune Commission sacerdotale d'études sociales (CSES). Elle sera ensuite reprise par la centrale syndicale catholique, la CTCC (ancêtre de la CSN), ainsi qu'au sein des mouvements d'action catholique (JOC, LOC et LIC).
Après quelques grèves victorieuses, ce courant de pensée novateur suscite les craintes du premier ministre Maurice Duplessis et du patronat catholique, en particulier de l'Association professionnelle des industriels (API). Une véritable lutte idéologique s'engage alors ; elle atteindra son point culminant lors de la grève d'Asbestos.
Une bataille s'ensuivra au sein du clergé, notamment autour de la Lettre pastorale sur le problème ouvrier (1950). Le contenu d'un document inédit, la première version de la Lettre pastorale intitulée La Condition ouvrière chrétienne, est ici présenté au lecteur. Il est également fait état des nombreuses pressions des forces conservatrices à Rome. Au cours des années cinquante, la hiérarchie religieuse opèrera un important virage à droite, permettant ainsi aux tenants du corporatisme d'occuper dorénavant l'avant-scène.
Appuyé sur de nombreuses sources inédites, cet ouvrage invite le lecteur à suivre les multiples péripéties de ce mouvement jugé trop novateur qui, dans le Québec de la « Grande Noirceur », sera étouffé par les pouvoirs politiques, patronaux et religieux.
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