Deep Café. Une jeunesse avec la poésie de Leonard Cohen
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Nb. de pages:
176
Description
Pour le jeune poète Leonard Cohen, explique Malcolm Reid, ce « café profond » semble être le symbole de la bohème de Montréal. C’est le milieu où il vit, où il respire, où il souffre à certains moments, et où, souvent, il exulte. Où, surtout, il contemple le monde. Un poème de 1964 le dit : « De mon café profond, je scrute le paysage tranquille ».
Cohen se lance ensuite dans une vision du Canada en 1964. Les premières bombes indépendantistes commencent à sauter, et le jeune poète anglophone de la grande ville francophone pense que le pays va avoir à écouter « une salve de chansons folk parlant de liberté et de mort ».
Malcom Reid fréquentait aussi la bohème montréalaise de langue anglaise, en 1964, en 1967, en 1968… Ses amis s’engageaient dans la contre-culture des hippies qui prenait forme dans ces années charnières. Et tout autant, ils s’engageaient dans la contre-culture de la Nouvelle gauche : ils manifestaient contre les armes nucléaires, contre l’exploitation du Tiers-Monde, contre la guerre du Vietnam.
Et ils lisaient Leonard Cohen. Cohen avait trente ans. Il n’était pas encore le chanteur que l’on connaît aujourd’hui. Il était poète.
Sa poésie était comme aucune autre. Elle était satirique, caustique, tendre, sensuelle. Elle influençait les jeunes Montréalais qui vivaient en marge de la société de consommation. Et les jeunes, eux, ont fini par influencer la poésie de Cohen, qui était leur aîné d’à peine quelques années.
Deep Café raconte cette rencontre entre une œuvre poétique et une révolution sociale.
"Un poète, Leonard Cohen, allait naître dans les alentours de McGill. Un autre poète, Gaston Miron, allait naître dans les alentours du Carré Saint-Louis. Malcolm Reid, lui, marchait entre les deux cultures..." Marc Chabot
"Après Notre parti est pris, voici Malcolm sur la route du grand Leonard Cohen. La démarche est captivante. "Jean Provencher
"Évocation palpable de l'époque... "Nigel Thomas
"Grâce à toi nous reviennent ces « beautiful losers » qui peuplaient la Bohemian Montreal des années 60." Paul Chamberland
"Deep Café me rappelle Victor-Lévy Beaulieu parlant de Jack Kerouac. Car en racontant Leonard Cohen, Malcolm Reid se raconte." Jean Cimon
"Malcolm Reid prend Cohen et il le place dans son élément naturel, la Bohème anglophone de Montréal. C'est un truc qu'on connaît mal, ça. Il nous le révèle." Nicolas Dickner
"Je suis né en 1968, l'année suivant celle où Leonard Cohen s'est révélé au monde comme un grand chansonnier. C'est comme ça que j'ai toujours entendu sa poésie accompagnée d'une guitare. Deep Café m'a fait découvrir un autre Cohen..." Jeremy Peter Allen
"Un poète a lu un poète. Inspiré, il a écrit une sensible fantasmagorie." André C. Drainville
UN ADIEU à LEONARD
Nous devons maintenant à dire adieu à Leonard Cohen. Alors nous pensons à lui – à lui et à nous. En essayant de dire ce que c’était d’habiter cette terre avec lui.
C’était un plaisir de se dire Canadien comme lui, si on était patriote comme ca. C’était un plaisir de penser à ses racines à Montréal, si on avait une vue plus québécoise des choses. Mais le plaisir n’était pas que géographique. Non!
Le plaisir, je pense, venait du fait de fréquenter une figure de la culture populaire comme aucune autre. Leonard était chanteur pop … mais il était un artiste très littéraire aussi. Il a commencé à vingt ans comme poète, il est devenu poète-chanteur à l’approche de ses trente ans. Mais il a publié des recueils de poèmes toute sa vie. Il a secoué le monde de la poésie avec Let Us Compare Mythologies en 1956. Il a intrigué le monde de la chanson avec Songs of Leonard Cohen en 1967.
Mais l’attrait de cet home a grandi, grandi, grandi. À 80 ans, il était plus connu qu’il n’avait jamis été. Qui peut penser à un autre artiste qui a vécu ce destin. Il n’y en a pas, il me semble. Quand j’ai commencé mon travail sur Deep café en 2000, les gens me disaient souvent : Leonard Cohen. Non, connais pas. En arrivant à la dernière ligne en 2006, ils me disaient tous : Ah oui, Cohen! Oui, je connais.
MALCOLM REID, 12 novembre 2016
À propos de ce livre
Recensions
Article de Gilles Côté, Nuit Blanche, 26 juin 2011
La Révolution tranquille et Leonard Cohen aux yeux d'un candide anglophone, article de DomPerro, Critiques Libres, 11 juin 2011
Leonard Cohen, un Québécois errant..., article de Louis Hamelin, Le Devoir, 16 avril 2011
Malcolm Reid : la bohème avec Cohen, article de Valérie Gaudreau, Le Soleil, 21 mars 2011
Deep Café de Malcolm Reid, article de Marc Boutin, L'Aut'Journal, 9 février 2011