La plume au fourreau. Culture de guerre et discours identitaire dans les textes poétiques canadiens du XVIIIe siècle. 1755-1776
- Collection:
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Nb. de pages:
302
La plume au fourreau répond à cette question et quelques autres en nous faisant découvrir une période décisive de l’histoire du Québec à travers les textes poétiques rédigés depuis la guerre de Sept Ans jusqu’à l’invasion américaine de 1775-1776.
Description
Portant avec moi la terreur et la mort,
J’ai passé comme un Mars des rivages du Nord
Partout où m’appelaient la justice et la guerre,
Les Anglais m’ont vu briser comme du verre
Tout ce qui s’opposait à mon puissant effort […]
Mes vertus ont terni le lustre des Césars
Et rendu ce pays étonné de ma gloire […]
Vivant j’ai triomphé, je triomphe en mourant,
Et choisis, pour tombeau, le champ de ma victoire.
Avant la défaite du 13 septembre 1759, les forces franco-canadiennes ont remporté d’éclatantes victoires en Amérique du Nord. Belle-Rivière, Chouaguen, William Henry et Carillon sont autant de noms qui inspirent les versificateurs de la colonie. Poèmes et chants guerriers exaltent le courage des Canadiens. Les Beaujeu, Rigaud et Vaudreuil deviennent des figures d’identification à la fin du Régime français. Mais, au lendemain de la Conquête, nos rimeurs doivent composer avec la nouvelle administration britannique pour ne pas attirer ses foudres. De quelle façon les textes poétiques de cette période concourent-ils malgré tout à forger un nouvel identitaire canadien ? Comment les conflits qui sévissent alors en Amérique du Nord influencent-ils la manière dont les habitants de la colonie se perçoivent et envisagent l’autre ? Comment, dans cette culture de guerre, se situer par rapport à l’Anglais, à l’Américain et à l’Amérindien ? La plume au fourreau répond à ces questions en nous faisant découvrir une période décisive de l’histoire du Québec à travers les textes poétiques rédigés depuis la guerre de Sept Ans jusqu’à l’invasion américaine de 1775-1776.