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Baliser cette littérature de divertissement, porteuse de jugements culturels et sociaux, discerner ses traits formels ainsi que ses visées explicites et implicites permettent d’ouvrir des perspectives sur la société québécoise à travers ses lectures.
Description
La fiction d’aventures occupe une place importante dans la production littéraire au Québec entre 1837 et 1900. De jeunes hommes issus des professions libérales, comme Joseph Marmette, Wenceslas Eugène Dick et Pamphile Le May, adaptent à un contexte québécois les procédés d’Eugène Sue, Alexandre Dumas et James Fenimore Cooper. Guerres de la Nouvelle-France, poursuites dans les bas-fonds montréalais, complots et meurtres sur les terres de la colonisation : le roman d’aventures chante les actions héroïques ou explore les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Souvent jugé immoral par les autorités religieuses, le genre gagne pourtant en popularité grâce aux avancées de la presse et de l’alphabétisation. Les femmes, ferventes lectrices, inspirent des héroïnes fortes et patriotiques. Les trente-deux récits étudiés dans cet ouvrage expriment non seulement un désir d’évasion, mais aussi des réflexions politiques et juridiques pour la défense des droits dans la société canadienne-française.