Martinique, Guadeloupe, Amériques. Des marrons, du gouffre et de la Relation
Parution: 06 mai 2019
- Collection:
-
Nb. de pages:
164
Voici une exploration de l’univers antillais qui, tout en étant approfondie, cède de plus en plus la place aux Amériques comme espace de référence.
Description
À travers l’œuvre de trois écrivains des îles antillaises de la Martinique et la Guadeloupe, Corina Crainic dresse ici un portrait saisissant et mouvant de l’identité de ses habitants. C’est principalement la figure des marrons, ces esclaves fuyant la plantation pour la liberté dans la forêt, qui signe la trace de ces récits. L’identité des Martiniquais et des Guadeloupéens est particulièrement complexe. Elle a oscillé entre une origine africaine dont l’expérience coloniale a oblitéré la filiation, une intégration à la France d’outre-mer jamais complètement consentie, et une insertion socioéconomique sur un territoire qui suinte encore la douleur de l’esclavage.
S’éloignant des figures de la négritude, comme de celles de la créolité, le marron, le seul véritable héros antillais décrit dans ces travaux d’écrivains récents, s’ouvre sur l’américanité. Une américanité qui prend ses distances face à l’appartenance et au sens pour une identité de relations à l’autre, une identité du recommencement. L’acceptation de l’appartenance au continent n’est pas pour autant dénuée de troubles identitaires et de violences propres à ces lieux de liberté et de commencement.
Le lecteur québécois trouvera dans cet ouvrage des complicités identitaires certaines. Déjà, au cours des années 1960, les œuvres de Frantz Fanon sur la décolonisation et d’Aimé Césaire sur la négritude avaient nourri nos imaginaires. Les écrits de Simone Schwarz-Bart, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, lus à l’aune de l’américanité, ne sont pas sans faire écho à nos propres débats sur notre appartenance continentale.
S’éloignant des figures de la négritude, comme de celles de la créolité, le marron, le seul véritable héros antillais décrit dans ces travaux d’écrivains récents, s’ouvre sur l’américanité. Une américanité qui prend ses distances face à l’appartenance et au sens pour une identité de relations à l’autre, une identité du recommencement. L’acceptation de l’appartenance au continent n’est pas pour autant dénuée de troubles identitaires et de violences propres à ces lieux de liberté et de commencement.
Le lecteur québécois trouvera dans cet ouvrage des complicités identitaires certaines. Déjà, au cours des années 1960, les œuvres de Frantz Fanon sur la décolonisation et d’Aimé Césaire sur la négritude avaient nourri nos imaginaires. Les écrits de Simone Schwarz-Bart, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, lus à l’aune de l’américanité, ne sont pas sans faire écho à nos propres débats sur notre appartenance continentale.
À propos de ce livre
Dans les médias
Compte rendu de Julien Desrochers, Revue de l’Université de Moncton, vol. 49, no 2, 2018.
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