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Mourir, un acte de vie. Prévenir la mort sociale par la discussion pré-euthanasie et les soins de fin de vie

Mourir, un acte de vie. Prévenir la mort sociale par la discussion pré-euthanasie et les soins de fin de vie

Parution: 12 août 2010
Le gouvernement Charest accepte de lancer un débat sur le droit des Québécois à mourir dans la dignité. Les Pays-Bas ont la plus longue pratique légale de l’euthanasie. Mais comment se déroule cette pratique dans la réalité quotidienne ? Que signifie-t-elle pour les Néerlandais qui choisissent de terminer leur vie de cette façon ? Comment cheminent-ils vers cette fin ? Comment les médecins qui pratiquent l’euthanasie dans ce pays assument-ils leur rôle et les responsabilités que leur confie la loi ? Postface du Dr Yves Bonnier-Viger qui donne un aperçu de la situation des soins palliatifs au Québec.

Description

Traduction de Pierre Viens et Lise Laberge

Les Pays-Bas ont la plus longue pratique légale de l’euthanasie. Mais comment se déroule cette pratique dans la réalité quotidienne ? Que signifie-t-elle pour les Néerlandais qui choisissent de terminer leur vie de cette façon ? Comment cheminent-ils vers cette fin ? Comment les médecins qui pratiquent l’euthanasie dans ce pays assument-ils leur rôle et les responsabilités que leur confie la loi ? C’est ce qu’a voulu savoir l’anthropologue médicale américaine Frances Norwood qui, pendant quinze mois, a suivi, observé et interrogé des patients en phase terminale, leurs proches et leurs médecins à Amsterdam et dans de petites localités environnantes.

Elle nous livre ici les résultats souvent inattendus de sa recherche. L’étude de Frances Norwood est fascinante à maints égards : elle explique les assises culturelles et historiques de la pratique néerlandaise de l’euthanasie, elle compare la situation diamétralement opposée des patients en fin de vie aux Pays-Bas et aux États-Unis, rappelle les grands traits des deux systèmes de santé dans lesquels s’insèrent les pratiques de l’euthanasie aux Pays-Bas et du suicide assisté en Oregon. Elle introduit aussi le concept de « mort sociale » : avant même son décès physique, le mourant perd ce qui fait de lui un individu autonome, participant actif dans son milieu, avec lequel il n’interagit plus.

Plus encore, elle nous livre les témoignages touchants de personnes en fin de vie et de leurs proches par de larges extraits des entrevues qu’elle a menées (en néerlandais) auprès d’elles. Elle y joint même le témoignage de sa propre mère, qu’elle a accompagnée dans son agonie de cancéreuse. Frances Norwood relate sa propre expérience d’accompagnement avec une candeur et une humanité que l’on retrouve rarement dans les ouvrages scientifiques
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