Sortir l’Afrique du gouffre de l’histoire. Le défi éthique du développement et de la renaissance de l’Afrique noire
Parution: 08 septembre 2004
-
Nb. de pages:
232
Description
Hannah Arendt a disséqué le totalitarisme et l’a distingué des anciennes formes d’oppression comme le despotisme, soulignant le fait qu’il reposait sur une idéologie marquée par la volonté de domination totale sur la société. Yao Assogba emprunte une démarche différente : il nous offre dans cet ouvrage une anatomie de l’incompétence des élites (ce qu’il appelle « l’impéritie et le cynisme des dirigeants africains » ), qui se transforme parfois en démission collective. Ce faisant, il démonte les mécanismes du bricolage oppressif qui maintient efficacement l’Afrique subsaharienne dans le noir depuis quatre siècles.
Quant aux millions d’Africains qui se battent quotidiennement de mille manières contre le fatalisme, il serait injuste de les accuser de démission et de désertion. Yao Assogba ne cède pas à la mode facile de ces chercheurs complexés ou aigris, qui ne voient plus en Afrique que le triomphe de la culture de l’échec et du désespoir. Il garde les yeux sur l’horizon. Loin d’être naïf, il ne minimise pas l’internalisation de la violence symbolique par les victimes elles-mêmes, qui s’infligent parfois les échelles de valeurs arbitraires des puissants. Mais cet ouvrage n’est pas un traité d’anthropologie du suicide collectif. Au-delà de l’agitation et des turbulences de la crise africaine, Yao Assogba voudrait mettre en évidence les forces sociales qui travaillent l’Afrique du dedans et par en dedans. L’Autre Afrique, en quelque sorte. Celle qui ne fait jamais l’objet de la une des médias internationaux, celle dont CNN ne parle jamais.
Extrait de la Préface de Célestion Monga
Économiste principal à la Banque Mondiale
Quant aux millions d’Africains qui se battent quotidiennement de mille manières contre le fatalisme, il serait injuste de les accuser de démission et de désertion. Yao Assogba ne cède pas à la mode facile de ces chercheurs complexés ou aigris, qui ne voient plus en Afrique que le triomphe de la culture de l’échec et du désespoir. Il garde les yeux sur l’horizon. Loin d’être naïf, il ne minimise pas l’internalisation de la violence symbolique par les victimes elles-mêmes, qui s’infligent parfois les échelles de valeurs arbitraires des puissants. Mais cet ouvrage n’est pas un traité d’anthropologie du suicide collectif. Au-delà de l’agitation et des turbulences de la crise africaine, Yao Assogba voudrait mettre en évidence les forces sociales qui travaillent l’Afrique du dedans et par en dedans. L’Autre Afrique, en quelque sorte. Celle qui ne fait jamais l’objet de la une des médias internationaux, celle dont CNN ne parle jamais.
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