Histoire du Centre-du-Québec
Parution: 28 mai 2013
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Nb. de pages:
1030
Les ancêtres des Centricois actuels ont transformé un milieu forestier en terroir agricole, ont construit des scieries, ou encore ont quitté la campagne pour fournir leurs bras aux usines des villes. Des affrontements douloureux les ont parfois profondément divisés: lors de l’invasion américaine de 1775; les débats entre bureaucrates et patriotes en 1837 ou les dures grèves ouvrières du siècle suivant. À d’autres moments, leurs projets se développèrent grâce à leur solidarité. Riche et complexe leur histoire est racontée dans cet ouvrage.
Description
[…] Eh quoi ! se disait-il, serais-je condamné à travailler comme journalier, comme homme de peine, dans les lieux mêmes où mon père cultivait pour son propre compte ? La pensée d’émigrer, de s’expatrier, lui venait bien quelquefois, mais il la repoussait aussitôt comme anti-patriotique, anti-nationale.
[…] Mais dites-moi, je vous prie, puis-je en toute confiance choisir dans les milliers d’arpents non encore défrichés de ces vastes Cantons de l’Est, le lot qui me conviendra, sauf à en payer plus tard le prix au propriétaire, quand il me sera connu ?
[…]. Oh ! Gardez-vous-en bien. Si je vous racontais tous les malheurs qui sont résultés des imprudences de ce genre, et dont nos pauvres compatriotes ont été les victimes, depuis un certain nombre d’années, vous en frémiriez. Les grands propriétaires de ces terres incultes ne sont pas connus aujourd’hui, mais ils se cachent comme le loup qui guette sa proie ; et lorsque, après plusieurs années de travail, un défricheur industrieux aura doublé la valeur de leur propriété, ils se montreront tout-à-coup pour l’en faire déguerpir. […]
Eh bien ! dit Jean d’un ton sérieux, je suis devenu propriétaire. J’ai maintenant à moi, en pleine propriété, sans aucune redevance quelconque, sans lods et ventes, ni cens et rentes, ni droit de banalité, ni droit de retrait, ni aucun droit quelconque, un magnifique lopin de terre de cent acres de terre…
Antoine Gérin-Lajoie, Jean Rivard, le défricheur, 1862
[…] Mais dites-moi, je vous prie, puis-je en toute confiance choisir dans les milliers d’arpents non encore défrichés de ces vastes Cantons de l’Est, le lot qui me conviendra, sauf à en payer plus tard le prix au propriétaire, quand il me sera connu ?
[…]. Oh ! Gardez-vous-en bien. Si je vous racontais tous les malheurs qui sont résultés des imprudences de ce genre, et dont nos pauvres compatriotes ont été les victimes, depuis un certain nombre d’années, vous en frémiriez. Les grands propriétaires de ces terres incultes ne sont pas connus aujourd’hui, mais ils se cachent comme le loup qui guette sa proie ; et lorsque, après plusieurs années de travail, un défricheur industrieux aura doublé la valeur de leur propriété, ils se montreront tout-à-coup pour l’en faire déguerpir. […]
Eh bien ! dit Jean d’un ton sérieux, je suis devenu propriétaire. J’ai maintenant à moi, en pleine propriété, sans aucune redevance quelconque, sans lods et ventes, ni cens et rentes, ni droit de banalité, ni droit de retrait, ni aucun droit quelconque, un magnifique lopin de terre de cent acres de terre…
Antoine Gérin-Lajoie, Jean Rivard, le défricheur, 1862
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