Vivre seul dans un logement semble la dernière nouvelle tendance dans les quartiers centraux des grandes villes. Dans ce domaine, Montréal et les autres grandes villes canadiennes ne font que rattraper un mouvement déjà très présent dans les grandes capitales occidentales depuis quelques décennies. Cette tendance semble là pour rester ; elle est d’ailleurs tout à fait dans l’esprit de nos sociétés de plus en plus centrées sur l’individu. Le choix de vivre seul concerne maintenant tous les âges de la vie. Pourtant, on ne sait pas comment vivent les gens qui habitent seuls ; de plus, on a peu réfléchi aux conséquences collectives de ces choix individuels. Comment le marché du logement répond-il à ces pressions grandissantes ? Comment les individus peuvent-ils assumer une charge si importante sur leur budget personnel ? Est-ce que les personnes qui habitent seules ont des gens dans leur entourage sur qui elles peuvent compter en cas de besoin ? Sinon, qui peut prendre le relais ? Ce choix de vie implique-t-il un renoncement à la vie amoureuse ou à la vie de famille ? Quelles sont les conséquences à long terme de cette dernière manifestation de l’individualisme contemporain ?
Cet ouvrage a réuni les plus grands spécialistes de cette question au Québec, des chercheurs qui ont réalisé plusieurs enquêtes sur le sujet, afin d’en documenter tous les aspects. Un portrait statistique exhaustif est d’abord dressé. Par la suite, en donnant la parole aux personnes qui habitent seules, les chercheurs dévoilent les différentes dimensions de leur cheminement personnel, de leur vie sociale et de leurs pratiques quotidiennes.