La répression de l’art et l’art de la répression : la profanation de la religion à l’épreuve des mutations du droit pénal au sujet du blasphème et de la protection des identités religieuses
- Collection:
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Nb. de pages:
132
Description
Le présent ouvrage aborde les liens entre l’art et la liberté d’expression, la protection des identités religieuses par l’entremise du droit pénal et les contours de l’impunité juridique réservée à la satire. La réflexion à l’œuvre prend appui sur l’abrogation récente du crime de blasphème par de nombreux parlements pour sonder l’ampleur désormais dévolue à la protection de la liberté de religion des croyants. L’apparente libération de la parole incarnée par l’évacuation de cette infraction agit en trompe-l’œil. Nombreuses sont les juridictions qui constatent la résurgence de l’incrimination du blasphème sous le couvert d’infractions autres (incitation à la haine ou à la discrimination contre les croyants, dénigrement des religions, obscénité, indécence).
La dissonance entre la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et celle de la Cour suprême du Canada renvoie à une conception divergente de la conciliation parfois requise entre liberté d’expression et liberté de religion. L’occasion est donnée de s’interroger sur l’intensité du préjudice subi par le fidèle qui voit sa croyance vilipendée par un contempteur qui se réclame de la liberté d’expression ou de la liberté artistique. La présente étude dresse les lignes de partage entre la tolérance, l’outrance et l’interdit pénal.
À propos de ce livre
Recensions
Compte rendu de Philippe Ségur, Revue du droit des religions, No 10, 2020.
Compte rendu par Guillaume Provencher, Les Cahiers de droit, Vol. 61, n°2, juin 2020.
Compte rendu par Philippe Bensimon, Revue canadienne de criminologie et de justice pénale, Vol. 62, n°1, janvier 2020.