Le Diable à la danse
Parution: 20 avril 2006
- Collection:
-
Nb. de pages:
248
Description
La danse est fête. La fête conduit au chaos. Il était donc interdit de danser.
Mais voilà qu’un bel étranger venait danser. Il émergeait de la nuit dans la poudrerie. Une jeune femme se laissait entraîner dans une danse qui l’arrachait à tout ce qu’elle connaissait. Parfois, il l’enlevait et elle disparaissait. Souvent, le curé intervenait et elle revenait vers les siens. Blessée. Soumise. Elle s’appelait Rose, Rose Latulipe.
Le personnage a fait une première apparition en 1837 dans le roman de Philippe Aubert de Gaspé fils, L’influence d’un livre. Il s’agit bien sûr du Diable qui a dansé avec Rose Latulippe. C’était un bel homme, de noir vêtu, un étranger. Démasqué par les pleurs d’un bébé ou les soupçons d’une grand-mère, il fut chassé par le curé de la paroisse. Quant à Rose, elle entra dans un couvent. Depuis, le Diable n’a jamais cessé de hanter les lieux où l’on danse.
La figure de notre Diable se perd progressivement dans le tourbillon des êtres surnaturels qui venaient enlever de belles mortelles : Roi de la Montagne suédois, Hind Etin saxon, Elf-Knight anglais, Heer Halewijn flamand, Wasserman allemand, Havmanden danois et Centaure de la Grèce antique ; il se fond dans le tourbillon du peuple de la nuit d’où jaillissent des gueules qui dévorent, des ongles qui découpent, des bras qui se referment sur une victime, formant une sarabande de formes grotesques dont les mains se terminent par des griffes et dont les masques insolites laissent entrevoir des crocs.
Le Diable à la danse, le livre que vous tenez dans vos mains, retrace les allées et venues du Diable beau danseur dans la littérature, le folklore, la chanson, le théâtre, le ballet, le cinéma, la télévision, la peinture et la sculpture. L’étranger (est-ce encore le Diable ?) revient encore danser. Il est beau. Il est beau parleur. Il est beau danseur. Et parfois, une fille disparaît. Le curé de la paroisse ne vient plus sauver Rose Latulipe. On les retrouve mortes, les jeunes Rose Latulipe, dans un bois de Lotbinière ou dans la carcasse d’une voiture.
Mais voilà qu’un bel étranger venait danser. Il émergeait de la nuit dans la poudrerie. Une jeune femme se laissait entraîner dans une danse qui l’arrachait à tout ce qu’elle connaissait. Parfois, il l’enlevait et elle disparaissait. Souvent, le curé intervenait et elle revenait vers les siens. Blessée. Soumise. Elle s’appelait Rose, Rose Latulipe.
Le personnage a fait une première apparition en 1837 dans le roman de Philippe Aubert de Gaspé fils, L’influence d’un livre. Il s’agit bien sûr du Diable qui a dansé avec Rose Latulippe. C’était un bel homme, de noir vêtu, un étranger. Démasqué par les pleurs d’un bébé ou les soupçons d’une grand-mère, il fut chassé par le curé de la paroisse. Quant à Rose, elle entra dans un couvent. Depuis, le Diable n’a jamais cessé de hanter les lieux où l’on danse.
La figure de notre Diable se perd progressivement dans le tourbillon des êtres surnaturels qui venaient enlever de belles mortelles : Roi de la Montagne suédois, Hind Etin saxon, Elf-Knight anglais, Heer Halewijn flamand, Wasserman allemand, Havmanden danois et Centaure de la Grèce antique ; il se fond dans le tourbillon du peuple de la nuit d’où jaillissent des gueules qui dévorent, des ongles qui découpent, des bras qui se referment sur une victime, formant une sarabande de formes grotesques dont les mains se terminent par des griffes et dont les masques insolites laissent entrevoir des crocs.
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