Le projet ZACA. Marginalisation, résistances et reconfigurations de l’islam à Ouagadougou, 2001-2006
- Collection:
-
Nb. de pages:
154
Cette apparente irruption de l’islam dans le champ social de Ouagadougou invite donc à revoir l’histoire de l’islam burkinabè sous l’angle de son implantation dans le milieu urbain en rapide mutation de Ouagadougou. On peut se demander, au vu de l’opposition soulevée par le projet ZACA, s’il existe au Burkina Faso, en marge de l’islam complaisant envers le pouvoir, un islam prêt à affronter l’État. Il s’agit plus précisément d’étudier le projet ZACA, l’opposition qu’il a soulevée et les conditions de relogement des habitants à la trame d’accueil de Ouaga 2000 afin de voir ce que ces événements révèlent quant à l’évolution des rapports entre la zone et le reste de la ville en premier lieu, quant aux clivages qui traversent la communauté musulmane en second lieu, et enfin quant à l’évolution récente des rapports entre l’islam et l’État et entre l’ensemble de la société civile et l’État.
Le projet ZACA a révélé la marginalisation de la zone au sein de la ville en même temps qu’il a réactivé une culture de résistance propre à ces quartiers. Il a également mis à nu les clivages qui traversent la communauté musulmane, notamment entre les jeunes et les aînés, de même que les tentatives contrastées et dans l’ensemble limitées des musulmans pour contrer la marginalisation dont ils sont victimes dans la société burkinabè. Enfin, le projet ZACA constitue une excellente illustration de la façon par laquelle l’État conserve le contrôle de la situation face à la société civile, par-delà les vives tensions qui avaient agité celle-ci suite à l’assassinat non-élucidé du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998.
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Description
Cette apparente irruption de l’islam dans le champ social de Ouagadougou invite donc à revoir l’histoire de l’islam burkinabè sous l’angle de son implantation dans le milieu urbain en rapide mutation de Ouagadougou. On peut se demander, au vu de l’opposition soulevée par le projet ZACA, s’il existe au Burkina Faso, en marge de l’islam complaisant envers le pouvoir, un islam prêt à affronter l’État. Il s’agit plus précisément d’étudier le projet ZACA, l’opposition qu’il a soulevée et les conditions de relogement des habitants à la trame d’accueil de Ouaga 2000 afin de voir ce que ces événements révèlent quant à l’évolution des rapports entre la zone et le reste de la ville en premier lieu, quant aux clivages qui traversent la communauté musulmane en second lieu, et enfin quant à l’évolution récente des rapports entre l’islam et l’État et entre l’ensemble de la société civile et l’État.
Le projet ZACA a révélé la marginalisation de la zone au sein de la ville en même temps qu’il a réactivé une culture de résistance propre à ces quartiers. Il a également mis à nu les clivages qui traversent la communauté musulmane, notamment entre les jeunes et les aînés, de même que les tentatives contrastées et dans l’ensemble limitées des musulmans pour contrer la marginalisation dont ils sont victimes dans la société burkinabè. Enfin, le projet ZACA constitue une excellente illustration de la façon par laquelle l’État conserve le contrôle de la situation face à la société civile, par-delà les vives tensions qui avaient agité celle-ci suite à l’assassinat non-élucidé du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998.