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Le Québec anglophone distinct du reste du Canada? La communauté anglo-québécoise au prisme des éditoriaux de The Gazette de 1976 à 1982

Le Québec anglophone distinct du reste du Canada? La communauté anglo-québécoise au prisme des éditoriaux de The Gazette de 1976 à 1982

Parution: 18 septembre 2024
  • Nb. de pages:
    362
Chantal Lacasse se penche ici sur l’une des formes historiques et culturelles de l’hétérogénéité au Canada en procédant à l’analyse minutieuse de contenu des éditoriaux de The Gazette et du Globe and Mail pour la période allant de 1976 à 1982.

Description

Les sociétés canadienne et québécoise se sont tissées au fil des rencontres avec l’altérité. Notre analyse comparative des éditoriaux de The Gazette et du Globe and Mail s’inscrit à un moment où s’opère, sur la scène provinciale, un renversement du rapport de force entre les deux communautés linguistiques québécoises, l’anglophone et la francophone, et, sur la scène fédérale, une véritable refondation identitaire du pays.

En raison de son inscription dans la socialité franco-québécoise, le discours de
The Gazette paraît être le fruit « d’un processus incessant d’échanges, d’emprunts, de négociations, de transmissions et de transformations » avec l’autre, à savoir les Franco-Québécois. Par son appropriation de matériaux culturels franco-québécois, le journal montréalais exprime une affiliation fluide et plurielle, voire de l’ordre de celle du caméléon, modifiant son épiderme selon les circonstances et les environnements. C’est ainsi que, suivant les contextes politiques, idéologiques et discursifs, cette position est québécoise, anglo-québécoise, canadienne ou canadienne-anglaise.

En incorporant la variable « Québec » au cœur de son équation éditoriale,
The Gazette saisit et présente, avec plus d’empathie, de justesse et de subtilité que le fait le Globe and Mail, les enjeux liés aux réalités québécoises et canadiennes. Dénuées du « fardeau » québécois, les analyses que publie le Globe and Mail sont plus distancées, mais aussi moins éclairées, à l’endroit de la donne québécoise, entre autres parce que le quotidien torontois n’inclut pas, ou inclut très peu, le Québec dans sa vision du Canada.

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