Le droit est traditionnellement appréhendé comme un phénomène inhérent au langage. Est-il possible, dès lors, pour ce droit, qui est enserré dans les rets du langage, de « dire le silence » ? « Le silence du droit » ou « le silence dans le droit » témoignent ainsi d’une parole différée ou d’une voix impossible. Cette problématique a été appréhendée, dans cette étude, sur une base métaphorique. Comme toute métaphore, celle-ci rend compte d’une relation de substitution : la relation d’absence qu’elle évoque a, cependant, été performante dans le domaine juridique afin de nous consoler des risques inhérents à l’inscription du droit dans l’ordre du langage. La métaphore du silence devient ainsi « la forme même de la consolation ».