Normes et pratiques en matière de renseignement criminel : une comparaison internationale
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Nb. de pages:
200
Description
Avec la participation de Sophie Allard
Depuis les années 1990, les appareils policiers ont vu leur capacité informationnelle se décupler en raison de rationalités économiques, organisationnelles, politiques et des nouvelles exigences provenant de l’environnement criminel et social. Devant une obligation de résultats de plus en plus pressante, la police a développé une réponse axée principalement sur les menaces que posent les phénomènes criminels en émergence ainsi que sur le ciblage des délinquants prolifiques. L’usage des renseignements criminels dans la conduite des affaires policières s’est formalisé et a été normalisé dans une approche managériale mieux connue sous le vocable d’Intelligence-led policing. Cependant, l’implantation de ce modèle n’a pas été faite de manière intégrale et systématique. En effet, si les motivations du changement – à savoir l’efficience et l’efficacité des activités policières – étaient partagées par une grande majorité de services de police, l’application du modèle semble avoir fait l’objet d’une intégration différentielle. La diversité des contraintes légales, les particularités juridictionnelles, les cultures organisationnelles et les spécificités des problématiques criminelles aux niveaux international, national et régional ont donné lieu à un large éventail de pratiques en matière de renseignement criminel.
« L’identification des phénomènes criminels émergents, le ciblage des délinquants prolifiques et le traitement de l’information représentent à l’heure actuelle une tendance lourde dans les activités policières. Cet ouvrage propose donc de mettre en perspective la diversité des normes et des pratiques en vigueur dans le domaine du renseignement criminel en adoptant une approche comparative internationale. »