Alors que pendant longtemps, écriture et lecture ont été associées à des activités scolaires, les recherches sur les pratiques sociales de l’écrit montrent que ces pratiques soutiennent souvent l’apprentissage expérientiel, l’apprentissage dans la vie de tous les jours ou l’apprentissage informel qu’il soit fait au travail ou ailleurs. Compte tenu de l’importance accordée, dans la perspective contemporaine de l’apprentissage tout au long de la vie, à l’apprentissage réalisé à l’âge adulte et à la reconnaissance des acquis et des compétences développés en dehors du curriculum scolaire, il parait fructueux de retracer la présence de l’écrit dans la vie quotidienne des adultes et des jeunes adultes pour mieux appréhender l’apprentissage qu’ils y font ou pourraient y faire. Cette attention parait d’autant plus importante quand il s’agit de mieux comprendre l’apprentissage informel des jeunes adultes et des adultes n’ayant pas de diplôme du secondaire qui ont, moins que les autres, accès aux activités de formations les plus formelles offertes par les établissements d’enseignement ou les entreprises.
À partir de deux groupes de travaux de recherche, le premier sur les pratiques sociales de l’écrit, le deuxième sur l’apprentissage expérientiel, informel, au travail ou dans la vie de tous les jours, l’ouvrage permet de mieux comprendre le rôle que joue l’écrit dans l’apprentissage hors de l’école et à l’âge adulte de personnes qui sont souvent sans premier diplôme du secondaire. Les auteures de ce collectif font état de leurs travaux au Québec, en Grande-Bretagne et au Mali. L’ouvrage fait appel à la contribution de chercheuses du Québec (UQAM, Université de Sherbrooke), de Grande-Bretagne (Lancaster University) et de France (CEMAF, CNRS).