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Les enfants des Jésuites ou le sacrifice des vierges

Les enfants des Jésuites ou le sacrifice des vierges

Parution: 25 février 2013
E.D. Blodgett présente dans cet essai original le résultat de sa réflexion sur les traits fondamentaux de la littérature canadienne-française. Dans chaque cas étudié, on retrouve une figure d’enfant représentant un fils (ou une fille) à la fois idéologique et politique, une figure d’enfant « sacrifié ». Cette thématique de l’enfant , selon l'auteur, « sacrifié » serait l’héritage culturel des Jésuites, c’est-à-dire de leur relation avec le Fils de Dieu sacrifié pour le salut de l’humanité.

Description

Premier titulaire de la Chaire Louis-Desrochers en études canadiennes à l’Université de l’Alberta, le professeur E.D. Blodgett présente dans cet essai original le résultat de sa réflexion sur les traits fondamentaux de la littérature canadienne-française/québécoise. Pour lui, le lien écriture-histoire est fondamental et constitue l’origine d’un processus d’écriture complexe. Ce processus ou dialogue, selon Blodgett, a constitué les lieux fondateurs de la Nouvelle-France et de l’imaginaire du Canada français. Dans chaque cas étudié, on retrouve une figure d’enfant représentant un fils (ou une fille) à la fois idéologique et politique, une figure d’enfant « sacrifié ». Cette thématique de l’enfant, selon l'auteur, « sacrifié » serait l’héritage culturel des Jésuites, c’est-à-dire de leur relation avec le Fils de Dieu sacrifié pour le salut de l’humanité.
La culture jésuite aurait en effet été fondée sur l’idéal
l’aventure chevaleresque du Moyen Âge et ancrée dans une profonde croyance que la voie du martyre mène au salut éternel. Cette croyance, écrit Blodgett, aurait imprégné la mentalité de la Nouvelle-France et aurait longtemps été une force déterminante dans la littérature du Canada français. L’histoire de cet engagement a été racontée dans Les Relations, textes destinés au recrutement de la jeunesse française. Toujours à la recherche de la pureté, de l’innocence et de la jeunesse, les Jésuites ont fait de l’enfance l’objet de leurs aspirations les plus profondes. Se considérant eux-mêmes enfants de Dieu, ils acceptaient volontiers de se soumettre à la volonté du Père divin, à tel point que leur foi aveugle les amènera à s’infliger des supplices et même à anticiper les joies du martyre. Les Jésuites seront donc les premiers « enfants sacrifiés » de la littérature québécoise.


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