Religion, moralité, modernité
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Nb. de pages:
204
Description
Venues après les sciences naturelles, les sciences humaines et sociales ont proclamé l'inexistence du péché. La faute d'antan est devenue vertu à mesure que le devoir de plaisir a remplacé une morale qui concevait la résistance à la tentation comme un geste de dépassement.
La révolution sexuelle est une manifestation de la nouvelle éthique consommiste qui a plongé les modernes dans la culture de masse. Après le journal à grand tirage et le magazine couleur de l'entre-deux-guerres, la radio et la télévision ont propulsé la séduction publicitaire vers de nouveaux sommets.
Entre le sermon et la confession de l'Ancienne Société et les vingt-cinq heures hebdomadaires d'écoute télévisuelle dans le Québec des années 1980, une personnalité nouvelle a vu le jour. L'appel aux joies de la consommation ne renferme-t-il pas dans l'indifférence ? Existe-t-il un lien entre la possession, l'amour de l'argent des uns et l'enlisement des autres dans la pauvreté ?
Par-delà le passage de l'Ancienne Société vers notre modernité technique et morale, ce livre intrigant, au style alerte et accessible, convie le lecteur à un curieux duel entre la souffrance volontaire ou imposée de l'ancienne chrétienté et la jouissance boulimique de la société de consommation.