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'I never knew the man': The coptic Art of Peter (Papyrus Berolinensis 8502.4). Its Independence from the Apocryphal Acts of Peter, Genre and Legendary Origins BCNH Études 5

Parution: 10 janvier 2001

Description

L'Acte de Pierre (BG 8502,4) a été découvert quelques années avant la fin du XIXe siècle, près d'Achmim en Haute-Égypte. Karl Schmidt, qui l'apporta à Berlin et en publia la première édition en 1903, en fit la première analyse critique. Depuis les travaux de Schmidt, l'essentiel de la discussion sur ce texte a porté sur ses relations avec les Actes apocryphes de Pierre, dont le principal témoin est une version latine. Schmidt considérait l'Acte de Pierre comme une portion de la première partie perdue des Actes de Pierre. Bien que l'introduction rédigée par Schmidt ait reçu un accueil plutôt favorable, son opinion sur cette question fut mise en question dès 1904 par Gerhard Ficker, puis à nouveau en 1924, mais les arguments opposés par Schmidt à Ficker furent généralement acceptés. Toutefois, Molinari considère que la communauté scientifique a été trop pressée d'accepter la position de Schmidt, en raison de la faiblesse des arguments sur lesquels elle repose.
La première partie de cette étude réfute point par point la théorie de Karl Schmidt selon laquelle l'Acte de Pierre était à l'origine une partie des Actes de Pierre. Par son analyse, Molinari démontre que Schmidt travaille à partir d'une hypothèse sous-jacente selon laquelle les traditions pétriniennes découleraient toutes d'une seule et unique source, ce qui est insoutenable puisque ces traditions ont émergé en différents points du monde méditerranéen. Molinari montre que les neuf points de contact entre l'Acte de Pierre et les Actes de Pierre allégués par Schmidt ne sont guère plus qu'une collection de motifs communs au christianisme primitif. De plus, il suggère que tous les anciens témoins invoqués par Schmidt, à savoir les Actes de Nérée et Achille, le Contra Adimantum 17,5 d'Augustin, et les Actes de Philippe 142 reflètent tous des traditions pétriniennes indépendantes des Actes apocryphes de Pierre. Finalement, Molinari expose les raisons littéraires et théologiques pour lesquelles les textes en question sont incompatibles.
La seconde partie de cette étude discute les questions relatives au genre littéraire et aux origines de l'écrit. Molinari conclut qu'on atteint à une meilleure compréhension de l'Acte de Pierre lorsqu'on le subdivise en trois parties: 1) un récit de guérison miraculeuse; 2) un exemplum, une histoire à propos de la tentative d'un père pour préserver la chasteté de sa fille; et 3) un commentaire homilétique. Il montre comment la première section revêt une structure caractéristique des récits de miracle, qui se conclut naturellement avec le motif de l'approbation du miracle par la foule. Mais ce miracle classique tourne mal lorsqu'il est renversé et que la fille de Pierre est à nouveau paralysée. Ce renversement est la clé de la compréhension de l'intention de l'auteur, car celui-ci n'est pas intéressé au miracle en lui-même, mais plutôt à la question de savoir pourquoi les malheurs arrivent aux êtres vertueux. Molinari explique le concept gréco-romain de l'exemplum et démontre comment la section médiane de l'Acte de Pierre (131,15-149,7) est utilisée par l'auteur pour montrer que la maladie de la fille de Pierre est un bien. Son approche de la troisième section de l'écrit, la partie homilétique, se concentre surtout sur les procédés littéraires employés par l'auteur. Elle étudie les moyens utilisés par celui-ci pour revenir à sa thèse première concernant la bonté du dessein divin même lorsque les choses semblent aller mal. On constate alors comment l'auteur a utilisé avec succès l'artifice rhétorique de l'exemplum pour défendre une opinion paraissant de prime abord insoutenable.
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