'I never knew the man': The coptic Art of Peter (Papyrus Berolinensis 8502.4). Its Independence from the Apocryphal Acts of Peter, Genre and Legendary Origins BCNH Études 5
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Nb. de pages:
222
Description
La première partie de cette étude réfute point par point la théorie de Karl Schmidt selon laquelle l'Acte de Pierre était à l'origine une partie des Actes de Pierre. Par son analyse, Molinari démontre que Schmidt travaille à partir d'une hypothèse sous-jacente selon laquelle les traditions pétriniennes découleraient toutes d'une seule et unique source, ce qui est insoutenable puisque ces traditions ont émergé en différents points du monde méditerranéen. Molinari montre que les neuf points de contact entre l'Acte de Pierre et les Actes de Pierre allégués par Schmidt ne sont guère plus qu'une collection de motifs communs au christianisme primitif. De plus, il suggère que tous les anciens témoins invoqués par Schmidt, à savoir les Actes de Nérée et Achille, le Contra Adimantum 17,5 d'Augustin, et les Actes de Philippe 142 reflètent tous des traditions pétriniennes indépendantes des Actes apocryphes de Pierre. Finalement, Molinari expose les raisons littéraires et théologiques pour lesquelles les textes en question sont incompatibles.
La seconde partie de cette étude discute les questions relatives au genre littéraire et aux origines de l'écrit. Molinari conclut qu'on atteint à une meilleure compréhension de l'Acte de Pierre lorsqu'on le subdivise en trois parties: 1) un récit de guérison miraculeuse; 2) un exemplum, une histoire à propos de la tentative d'un père pour préserver la chasteté de sa fille; et 3) un commentaire homilétique. Il montre comment la première section revêt une structure caractéristique des récits de miracle, qui se conclut naturellement avec le motif de l'approbation du miracle par la foule. Mais ce miracle classique tourne mal lorsqu'il est renversé et que la fille de Pierre est à nouveau paralysée. Ce renversement est la clé de la compréhension de l'intention de l'auteur, car celui-ci n'est pas intéressé au miracle en lui-même, mais plutôt à la question de savoir pourquoi les malheurs arrivent aux êtres vertueux. Molinari explique le concept gréco-romain de l'exemplum et démontre comment la section médiane de l'Acte de Pierre (131,15-149,7) est utilisée par l'auteur pour montrer que la maladie de la fille de Pierre est un bien. Son approche de la troisième section de l'écrit, la partie homilétique, se concentre surtout sur les procédés littéraires employés par l'auteur. Elle étudie les moyens utilisés par celui-ci pour revenir à sa thèse première concernant la bonté du dessein divin même lorsque les choses semblent aller mal. On constate alors comment l'auteur a utilisé avec succès l'artifice rhétorique de l'exemplum pour défendre une opinion paraissant de prime abord insoutenable.