La mémoire, entre silence et oubli
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Nb. de pages:
558
Description
La mémoire dicte à l’homme l’art de nommer. Dire les choses, c’est les nommer, c’est signaler la présence ou l’absence, chez une personne ou une chose, d’une appellation spécifique. La mémoire permet d’inscrire l’histoire dans les mouvements de l’être, et d’établir la corrélation entre le temps et l’existence. Elle devient le lieu où le temps embrasse l’existence, une existence réelle ou virtuelle. La mémoire peut dépasser la réalité du temps, elle peut défier l’éternité comme maîtresse du temps.
La mémoire tisse dans une même trame le passé, le présent et l’avenir, assurant ainsi à l’homme l’authenticité de son être dans sa vocation sociale. Ce qui lui permet, par le retour à ses racines, non seulement de se développer mais, plus encore, de s’épanouir. La mémoire devient la gardienne de l’identité et de la parenté. L’identité témoigne des origines de l’homme et de ses spécificités, alors que la parenté traduit ses relations avec les autres, éloignés ou proches. Il n’y a point d’expression de sentiments sans le travail de la mémoire ; l’homme qui en est dépourvu tombe dans un état primaire où la liberté de réflexion est vaincue par la nécessité des instincts et des pulsions. La mémoire anoblit l’instinct par l’élévation de l’esprit à la hauteur de la conscience morale.
Ont contribué à cet ouvrage :
J.-P. Airut, É. Bauzon, S. Bauzon, G. Bernard, V. Brighina, J.-P. Cléro, M. D’Avenia, C. Delsol, F. Farago, P. Ferreira Da Cunha, S. Howard, K. Knight, A. Lauterwein, F. Macioce, M.-A. Marigny-Van Spitael, B. Melkevik, E. Mesquida, J. Pradel, M. Protopapas-Marneli, Y. Roucaute, A. Stavelas, S. Tzitzis.