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La société, la politique et moi. Pourquoi je n’en peux plus de l'intérêt général

La société, la politique et moi. Pourquoi je n’en peux plus de l'intérêt général

Discipline: Philosophie
Parution: 03 juin 2019
Ce livre fait une proposition : essayons de nous passer de l’intérêt général ou de cette façon convenue de décrire les enjeux politiques en disant « c’est l’affaire de tous ». Et si nous mettions en pratique une politique du commun ?

Description

Vous, je ne sais pas, mais moi, en tout cas, je n’en peux plus d’entendre parler d’intérêt général. J’aimerais donc faire cette proposition : essayons de nous en passer. Or, dès que j’avance ce genre de propos, on s’affole autour de moi. Comment peut-on céder au cynisme ? Comment peut-on accepter que tout se résume au seul jeu des intérêts particuliers ? Comment peut-on renoncer à un idéal de justice sociale, au pacte républicain ou au contrat qui fonde l’unité nationale ? Justement, parlons-en du pacte, parlons-en du contrat social. Je ne vois aucun pacte, je ne vois aucun contrat fondateur ni réconciliateur. Ce que j’entends, en revanche, ce sont des discours qui entretiennent l’idée que chacun, depuis sa position particulière, est en mesure de juger de la société dans sa généralité, comme si nous étions constamment, tous ensemble, en train de rejouer « au contrat social » ou à « c’est mon choix de société ». La politique se garde bien de corriger ce rapport à la généralité : elle promet des réponses à tous et relance les attentes de chacun. Elle escamote ainsi toujours plus ce qui fait l’objet, ou le sujet, d’une politique souhaitable. Par quoi pourrait-on remplacer politiquement « l’affaire de tous » ou « l’intérêt général » ? Moi, en tout cas, je miserais plutôt sur une politique du commun. Et vous ?

À propos de ce livre

Dans les médias

Compte rendu de Roberto Zambiasi , Revue philosophique de la France et de l'étranger, vol. 4, no 146, 2021.

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