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Le témoignage véritable. (NH IX,3) (BCNH "Textes" no 23)

Parution: 18 juin 1997

Description

Que vaut le témoignage des martyrs? Le sacrifice de leur sang suffit-il à mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles? Contestant le prestige dont jouissent ces témoins de la foi dans les premiers siècles chrétiens, l'auteur du Témoignage véritable réplique que le vrai Dieu ne réclame aucun sacrifice sanglant. Le seul témoignage qu'il exige est celui d'une vie entière conforme au Verbe de la Vérité.
Cette exigence, qui s'adresse à tous, et non à quelques victimes expiatoires, est infiniment plus pénible qu'une mort violente subie en un instant. Elle oblige à un renoncement perpétuel, à une continence absolue. Elle nous divise au plus profond de notre être, comme jadis Isaïe fut scié en deux par le roi Manassé. Seule la pratique des oeuvres est efficace et démontre l'authenticité de la foi. Aucune parole, aucun sacrement ne peut nous dispenser de cette ascèse. Le baptême d'eau est aussi illusoire que le baptême de sang.
Derrière l'argumentation incisive et spontanée d'un orateur de grand talent, se profile toute une conception de la vie chrétienne, sous-tendue par un mythe gnostique procédant d'une révision critique du valentinisme. Le combat que mène ici-bas la génération du Fils de l'Homme contre la semence d'Adam n'est que le reflet et le dernier épisode du redressement des entités célestes déchues par le processus de division et de consolidation que symbolisent les deux bras de la croix. Celui-là seul qui, à l'image du Christ, «sait d'où il vient et où il va» (Jn 8,14) peut témoigner valablement.
À l'édition et à la traduction de cette homélie gnostique de la fin du IIIe siècle, Annie et Jean-Pierre Mahé joignent une introduction et un commentaire qui initient le lecteur aux multiples aspects du christianisme ancien, partagé en une pluralité de courants qui s'accusent mutuellement d'hérésie. Coexistence ou rupture? Dans l'Église primitive, le débat est encore ouvert.

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