Josiane Boulad-Ayoub
Notice biographique
Dirige les collections
Dikè
Les Érinyes, déesses de la vengeance, dont Héraclite fait les auxiliaires de la justice, se métamorphosent à la fin de l’Orestie d’Eschyle en bienveillantes Euménides. Fille de Thémis dans la mythologie, DIKÈ, alliée cependant aux nouvelles divinités Athéna et Apollon, s’humanise dans la tragédie, se laïcise, se politise en s’associant aux progrès de la démocratie, du débat juridique et politique, du développement des lois.
DIKÈ n’était pas, à Athènes, la mimésis d’une essence de la justice, elle était à la fois l’idée abstraite du droit et, sous de multiples formes, l’action judiciaire.
La collection « DIKÈ », comme la Pnyx et l’Agora athéniennes, offre un espace public, un lieu de rencontre pour penseurs venus d’horizons et de disciplines différents, du droit, de la philosophie du droit, de la philosophie politique, de la sociologie, prêts à débattre des questions juridiques urgentes et disposés à une critique aussi polymorphe et diverse que les structures complexes du droit contemporain qu’ils tenteront de mettre à jour. Penseurs persuadés que DIKÈ, élevée à la dignité autonome du concept, est toujours enchaînée au juste et à l’injuste et que, privée de déterminations concrètes, la justice n’est qu’une forme vide. Persuadés aussi que l’ambivalence des structures juridiques invite à procéder à une enquête sur la généalogie des formes historiques du droit.
Verbatim
Se concentrant sur le discours oral, cette collection, un sous-ensemble de Mercure du Nord, transcrit mot à mot, verbatim, les conférences sur les grands problèmes de l’heure qu’éclairent d’éminents conférenciers en lettres et en sciences humaines.
Le lecteur retrouvera ainsi, rapportés sous forme de texte écrit, les débats auxquels il s’intéresse et qui se répercutent à travers le monde philosophique, social et politique.